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Cétait l'été
 

C’était l’été. C’était un jour délité, c’était du temps passé à googliser. C’était l’été et fenêtre ouverte sur façade plein soleil. C’étaient les drames et l’ennui qui prend entre les drames. C’était la fatigue. C’était une vidéo. C’était un type à crinière blanche et yeux souriants qui chaloupait des épaules. C’était couleur j’aime tant faire ce que je fais rejoignez-moi sur mon île Ttérature. C’étaient des bouquins balancés par dessus l’épaule. C’étaient des phrases décousues recousues suspensives. C’étaient des lectures ardentes… C’était foison. C’était un type comme on en voit pas à la télé qui parlait livres comme on parle pas à la télé. C’était la vie hors télé. C’était le web, ami-ennemi. C’était le beau fruit du hasard, un bel enfant  du monstre Google. 

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Alors, ça s’est visionné plusieurs vidéos. Ça faisait pas gaffe au nom du type. Puis ça a vu le nom du type. Un renom. Un éditeur avait dit : faut une histoire ! C’était l'été, l’ennui d’un été désolé. C’était l'été et il fallait certainement pas. Terminé. Ça a cliqué et recliqué. Dans la nuit de la toile, des lampes s’allumaient, des gens écrivaient la ville. Des bâtisseurs. Bruits de claviers dans la nuit. Étoiles jetées sur la toile. C’étaient des propositions lancées comme des chaloupes à la vague. À pagayer nombreux et résolus, leurs textes sortaient tous nus de l’eau. Beaux, tentateurs.  

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Alors ça s’est décidé, ça a pagayé de même, ça a bu quelques bonnes tasses…  

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C’était un univers, une communauté, un phalanstère poétique. Un avenir rendu possible. Un bel été. 

Catherine Plée

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Catherine Plée, ex-plein de choses dont on se fout, a rejoint la communauté Le Tiers Livre en été 2018 avec latelier Écrire sur la ville, depuis cest dans sa vie. 

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